Mois de mai
Le mois de mai, mois de Marie, commence par l’accueil de Notre Dame de Komiguéa.
La Sainte Vierge est africaine et habillée avec la tunique traditionnelle bariba, l’ethnie majoritaire au Nord-Bénin.
On reconnait la charrette qui a servi aux Vierges pèlerines de l’an 2000.
Volontariat
L’Afrique est un continent qui suscite la générosité.
C’est toujours avec grand intérêt et admiration que je rencontre des compatriotes qui ont quitté leur petit confort, leur travail, leur famille, et sont venus donner un temps de leur vie au service de nos frères béninois.
Petit tour des volontaires rencontrés :
Pierre et Marine Wemaere, à Banigbe
Envoyé par Fidesco, Ils sont venus avec leurs 3 enfants s’installer au sud Bénin, légèrement au-dessus de Porto Novo. Ils repartent cette année et, en deux ans, ont accompli un travail formidable pour développer la culture de l’artémisia, plante quasi-miraculeuse pour soigner le paludisme.
Petite vidéo de présentation de leur mission
Henri, à Parakou
Jeune lyonnais (église Saint-Georges), en discernement sur sa vocation, il vient de passer une année à Parakou comme préfet de discipline à l’orphelinat de Komiguéa où sont placés une vingtaine de garçons âgés de 8 à 16 ans
Il rentre en septembre au séminaire dans une communauté Ecclesia Dei.
Benoît, à Parakou
Séminariste du diocèse de Nantes. Il a passé l’année dans la ferme de Soukounou à Parakou dans la communauté des Frères des Campagnes. Ordre religieux dont le charisme est d’apprendre les techniques de base de l’agriculture aux populations locales. Tout au long de l’année ils reçoivent de jeunes stagiaires pour les former.
Il rentre en France pour poursuivre sa théologie.
Les Frères des Campagnes dont un Français, le Père Vincent. Benoît est tout à droite.
Père Thierry de Rodellec, à Djougou
Djougou est à 2h de route à l’ouest de Parakou.
En Afrique la maladie mentale est souvent assimilée à une malédiction, un sort. Le malade est enchaîné et soumis à des rites de purification particulièrement inhumains. Il y a 30 ans, Grégoire a commencé à créer des Centres « Oasis d’Amour » pour les recueillir et les soigner.
Le Père Thierry, prêtre camillien, est le directeur du centre de Djougou. Je me trouvais dans son bureau lorsque la comptable est passée en trainant les pieds avec une attitude titubante et des difficultés à parler. Après son départ, le Père Thierry me précise en souriant qu’il est le seul dans le Centre à ne pas prendre de traitement médicamenteux. L’économe, les infirmiers, les cuisiniers, tous sont des (anciens) malades mentaux sous traitement qui ont réappris à vivre et à travailler.
En faisant un tour je me trouve dans une vraie cour des miracles où règne une bienveillance et une joie étonnantes. Le Centre ne vit que de dons.
Petit film présentant l’œuvre de l’association (plusieurs scènes sont prises dans le Centre de Djougou)
Perrine & Thomas d'Hérouville, à Djougou
Le grand hôpital de l’Ordre de Malte est dirigé par un Français et accueille chaque année de jeunes stagiaires français.
Venant de Viroflay, Perrine et Thomas et leurs quatre enfants viennent d’arriver pour une mission de deux ans. Envoyé par Fidesco, Perrine est infirmière puéricultrice et Thomas est chargé de la coordination des services administratifs de l’hôpital.
Le soir nous nous retrouvons entre expats pour un dîner très sympathique. Merci à Thomas et à Perrine pour leur accueil fraternel.
Au centre Thomas et Perrine avec leur petite dernière, à droite le Père Thierry
Voyage au Togo
Le Togo est limitrophe du Bénin. à partir de Djougou je passe la frontière et traverse le pays en passant par Kara, Skodé, Atakpamé, et Kpamilé pour me rendre à Lomé : Je découvre un pays tout vert, avec de grands champs cultivés le long de routes parfaitement bitumées. Je n’ai jamais vu cela au Bénin.
Un Togolais m’explique que pendant la décolonisation, les Togolais ont mis en place des centres d’apprentissages techniques partout dans le pays. Ils ont développé un savoir faire technique et agricole qui est vraiment beau à voir.
Le Bénin « Quartier Latin de l’Afrique » tient ce surnom de la période coloniale où la France y avait créé l’école des cadres administratifs de l’Afrique Centrale et de l’Ouest. A cette époque les Béninois étaient dans toutes les administrations de toutes les colonies françaises. Ils ont pris la grosse tête et ont cru que le travail de la terre n’était plus pour eux.
Conclusion aujourd’hui : le Togo a une agriculture florissante, le Bénin reste bloqué dans son développement et manque de tout.
Les paysages sont montagneux. Quelle joie de voir une montagne. Au Bénin tout est plat !
Je visite Château Viale, l’ancienne résidence présidentielle à Kpalimé
Ensuite je fais deux heures de marche en montagne avec un guide pour découvrir toute la flore médicinale. Passionnant. Le Bon Dieu a donné aux hommes une pharmacie Bio incroyable.
Cependant, c’est toujours l’Afrique : Les choses de la vie sont toujours signifiées simplement.
Et les vieux toujours porteurs de sagesse
Jeanne à Lomé
La raison de mon voyage au Togo était d’aller visiter Jeanne à Lomé.
Jeanne a été guide puis cheftaine à Notre-Dame des Armées.
Après leurs études supérieures Jeanne et Bérengère sont venues donner une année pour servir dans le prieuré des sœurs de Saint Jean et s’occuper chaque après-midi des jeunes de familles catholiques et des enfants du quartier qui viennent passer un moment chez les sœurs.
C’est un apostolat très prenant. Elles logent chez les sœurs avec une certaine autonomie.
Jeanne est tout à droite 2°rang.
La chapelle des soeurs
Avec elles je visite une petite entreprise à Lomé qui collecte serpents, lézards et autres animaux pour les envoyer dans les zoos du monde entier.
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J’étais déjà monté à cheval, à dos d’âne et de chameau, mais jamais encore à dos de tortue.
Un grand merci à Jeanne et aux Sœurs de la Communauté Saint-Jean de Lomé, pour leur accueil plein de délicatesse.
Esther
Retour au Bénin, où je récupère Esther pour une semaine. Paroissienne de Notre-Dame des Armées elle vient de terminer ses études vétérinaires et vient m’aider à déterminer des projets d’élevage pour le futur monastère de Boko.
Avec elle je visite les Centres Songhaï de Porto Novo et de Parakou.
Ici dans l’atelier de fabrication de l’huile de palme
Fondés par un dominicain ce centre agricole pratique une agriculture biologique où tout est utilisé, transformé avec des avancées techniques très intéressantes.
Ici du gaz provenant des déchets organiques pour chauffer les fours.
Grâce à la visite d’Esther que je remercie énormément de son passage, je me suis aperçu que je mettais en place ou plutôt que je « rêvais » de projets bien trop grands pour les sœurs. En fait tout était dans ma tête mais il n’y avait aucune implication et intérêt de la part des sœurs. Elles vivent vraiment au jour le jour. Je revoie les choses plus modestement.
Fête-Dieu à Parakou
Le grand et beau moment de cette fin d’année scolaire a été la procession de la Fête-Dieu dans les rues de Parakou.
L’ensemble des paroisses de la ville se sont rassemblées pour entourer le Saint Sacrement et marcher 3 kilomètres en plein centre-ville, de la cathédrale au sanctuaire où j’assure habituellement mon ministère.
Un « samuel » (nom des servants de messe) se tenait à côté du Saint Sacrement en faisant bien attention à faire tourner le parasol. C’est une tradition qui se faisait à la cour pour honorer le roi d’Abomey (royaume du Dohomey). Le Christ est le Roi des Rois.
Petit reportage sur la Fête-Dieu 2018 à Parakou
Cadeau
Comment personnaliser à l'africaine une chambre d'ami : Petite vidéo pour apprendre à plier les serviettes de bain en tête d’éléphant
Retour en France pour les vacances
Je rentre en France en août et ferai une petite tournée des paroisses en septembre pour parler du projet du monastère de Boko.
Avec la joie de vous revoir bientôt.
Soyez sûr de mon amitié et de mes prières à toutes vos intentions.
Numéro accessible en août et septembre : 06 98 10 40 10