Chers tous,
Loué soit Jésus-Christ
Juillet 2018
Comme annoncé dans la précédente lettre, j’ai pu utiliser le surplus de la collecte pour installer l’éclairage solaire photovoltaïque à l’orphelinat de Tchatchou.
La chose est maintenant faite. Après l’eau courante installée en avril dernier, la lumière illumine toutes les pièces particulièrement les dortoirs des enfants.
Les sœurs, les enfants, Faustine que je tiens dans les bras et moi-même, vous remercions infiniment de votre générosité.
Une bonne nouvelle pour les amis bretons : vous pouvez venir au Bénin ! Je viens de découvrir une spécialité du Nord-Bénin, précisément de Boukoumbé, les galettes de vanjou. Cela ressemble à s’y méprendre aux galettes de sarrazin. On fait cuire la crêpe, puis on la trempe dans le piment. Accompagnée de tchoucoutou l’alcool fermenté de mil (c’est le cidre d’ici) c’est délicieusement finistérien.
Au monastère, les travaux se sont arrêtés à cause de la pluie. Reste toujours le problème de la propriété foncière (tout ce qui n’est pas clôturé appartient à tout le monde). Je suis assez inspiré par la pancarte d’un voisin et réfléchis à en installer tout le long du périmètre du monastère.
Il faut dire que le voisin est un officier des forces armées béninoises, il a des arguments.
Août 2018
Comme je commence à en prendre l’habitude, chacun de mes voyages aller-retour en France pour les grandes vacances est l’occasion de découvrir de nouveaux pays africains. L’année dernière j’ai pu découvrir le Sénégal, le Gabon, Sao Tomé et le Niger. Cette année découverte du Burkina Faso et de la Tunisie, des Emirats Arabes Unis et du Rwanda.
Le Burkina Faso
Après 10 heures de petit bus pour faire le trajet Natitingou (frontière nord-ouest du Bénin) -Ouagadougou, j’arrive dans la capitale du Burkina Faso.
Les gens y sont très accueillants comme au Bénin. Seule grosse surprise : aucune petite moto-taxi dans la ville et les voitures-taxis sont quasi inexistants, le transport est vraiment un casse-tête. Je prends comme chauffeur l’oncle du gardien de la maison religieuse où je loge et pars explorer les environs de Ouaga.
J’arrive à la saison des pluies et subis des averses impressionnantes. L’eau tombe avec une force incroyable pendant un quart d’heure et inonde tout. Mon chauffeur arrive à éviter les endroits trop sinistrés.
La saison des pluies est aussi le moment où tout le monde va aux champs.
Sur la route, tôt le matin, on croise une multitude de petites carrioles tirées par un âne. Les femmes et les enfants passent la journée à labourer avec une charrue toute simple, à semer et entretenir les terrains. Derrière les carrioles suivent les enfants, menant tous les animaux de la maison qui sont mis en pâturage dans le champ pour la journée. Procession inverse le soir vers 17h, chariots, enfants et troupeaux rentrent le long des routes pour rejoindre leurs villages (il y a bien quelques hommes à ce travail des champs mais très peu).
Il y a toujours des bêtes sauvages à voir dans le coin !
Rencontre rapide avec des autruches, une hyène
et les crocodiles sacrés de Bazoulé. Alors que la sécheresse sévissait (il y a très, très longtemps) des crocodiles ont sauvé le village en indiquant un point d’eau. Depuis ce jour les crocodiles sont vénérés par la population locale.
Les jeunes crocos sont voraces et dangereux. Il faut leur servir un petit poulet vivant et dodu avec prudence.
Par contre une vieille femelle de 80 ans se laisse câliner paisiblement. Je lui chatouille un peu les flancs avant de lui prendre la patte.
Kaya au nord de Ougadougou est la capitale burkinabaise du cuir : j’y retrouverai certains crocodiles, rendus très dociles après le tannage des peaux, sous la forme de chaussures et de ceintures.
Les bouchers apportent les peaux de bœufs, cabris et moutons et crocodiles, après avoir dépecé les bêtes.
On les fait tremper pendant trois jours dans un bassin rempli de produits naturels qui vont assouplir la peau.
On tanne la peau en la plaçant sur un bois et en raclant avec un genre de couteau ou de plane.
Pour trouver la peau prête à l’emploi des artisans couturiers vont les teindre et les découper en fonction des besoins.
Ougadougou regorge d’artistes :
Il y a les sculpteurs de granit qui travaillent dans des carrières à ciel ouvert
Certains choisissent de représenter des motifs plus simples
Il y a ceux qui peignent les batiks :
Le principe est simple : le tissu à l’origine est blanc. On dessine alors avec de la cire fondue puis on trempe le tissu dans un bain coloré. La couleur imprègne le tissu partout où la cire ne se trouve pas. On sèche et on recommence en passant successivement les couches de cire puis les couleurs.
Et les fondeurs de bronze :
Etape 1 : le grand travail où l’artiste sculpte la figurine dans un bloc de cire d’abeille.
Etape 2 : il entoure la figurine avec de l’argile
Etape 3 : il fait cuire la poterie sur le feu. Ce qui a pour effet de faire fondre la cire (qu’il récupère pour les prochaines statuettes)
Etape 4 : il lui reste à remplir le moule d’argile avec du bronze fondu. Une fois refroidi, il casse l’argile et affine les détails de la figurine.
Le Burkina Faso a connu un coup d’Etat à l’occasion duquel la population a exigé la démission de son président de la République. La garde présidentielle de l’époque a tiré sur la foule. Le monument célèbre l’héroïsme de ceux qui se sont fait tuer pour défendre le pays contre le dictateur.
Mais ces événements ont rendu le pays instable et les mécontents sont instrumentalisés par les islamistes. Je ne rencontre que très peu de Blancs lors de mon voyage au Burkina. Le chauffeur me montre avec nostalgie des avenues qui étaient, il y a encore quelques temps, remplis de touristes.
Après une petite semaine de visite je reprends l’avion vers la France en faisant une nouvelle escale en Tunisie.
La Tunisie
Je suis accueilli très fraternellement au Monastère Bienheureux Charles de Foucauld à La Marsa par le Père Luis Martinez, argentin et religieux de l’Institut du Verbe Incarné. Nous passons de belles soirées sur le toit du monastère et sous la voûte étoilée du ciel en parlant de la difficulté d’être missionnaire en pays musulman et en dégustant quelques pizzas. Leur ministère est essentiellement tourné vers les Africains subsahariens. Très peu de Tunisiens sont chrétiens et s’ils se convertissent ils doivent déménager.
Juste à côté du monastère se trouve la petite ville enchanteresse de Sidi Bou Saïd qui domine la mer.
Puis visite de la Médina de Tunis (quartier de la vieille ville).
Les échoppes des parfumeurs diffusent des senteurs de jasmin.
Le mot Amen signifie Ainsi soit-il mais aussi en arabe la confiance, la solidité.
Je rencontre la communauté catholique de la cathédrale de Tunis. Ils viennent d’Angola, du Bénin, de Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Gabon. La chorale est magnifique
Je visite le musée du Bardo et ses magnifiques collections de l’époque phénicienne et chrétienne.
Juste à côté de Tunis, ruines de Carthage avec à leur sommet la cathédrale construite par le Cardinal de Lavigerie, aujourd’hui déserte et musée occasionnel. Le gouvernement ayant demandé de ne garder qu’une cathédrale à Tunis, c’est celle du centre-ville qui a été choisie.
Témoignage d’une chrétienté disparue. "La plus grande des Eglises d'Afrique est Cartage". Il n'en reste presque rien.
Je retrouve les traces des Saintes Félicité et Perpétue, de Saint Cyprien et bien sûr de Saint Louis.
J’ai le cœur un peu oppressé en contemplant ce paysage où se trouvent les ruines d’une ancienne basilique chrétienne et une immense mosquée toute moderne.
Puis départ pour l’ile de Djerba
Avec son marché aux poissons
Ses auberges « espagnoles »
Ses épices.
Tout le tour de l’ile est entouré de mosquées fortifiées. Djerba a été une des plaques tournantes de l’esclavagisme au Maghreb
La synagogue de la Ghriba constitue l'un des principaux marqueurs identitaires des Juifs de Djerba, l'une des dernières communautés juives vivantes du monde arabe
A la fin de cette belle échappée, je repasse à Tunis et rentre en France.
Merci aux frères du Monastère Bienheureux Charles de Foucauld et au Père Sergio curé de la Cathédrale de Tunis pour leur accueil fraternel.
Septembre 2018
Il s’agit maintenant en France de faire le tour de quelques paroisses pour quêter pour le monastère de Boko.
J’ai trois sources de revenus pour financer les travaux du monastère.
Les ONG où je dépose des dossiers. Elles accordent généralement 85 % du financement.
Les dons des amis et fidèles, via l’Association Notre-Dame de l’Atacora (qui édite des reçus fiscaux), fournissent les 15 % complémentaires.
Une petite vente, aux sorties de messe, de produits africains rapportés dans mes valises (beurre de karité, cacahuètes, tissus, miel etc…) sert à payer tous les petits « à côtés » pour bien faire fonctionner le chantier (plombier, échelle, etc.)
Je remercie infiniment les curés et leurs fidèles pour leur accueil et leur générosité :
Merci à l’abbé Gérald de Servigny et la communauté de Saint Michel de Brest
Merci à l’abbé Christian Gouyaud à l’église Saint Louis de Strasbourg
Merci à l’abbé Alexander Leonardt à l’église de Logelbach
Merci à l’abbé Boulle à la Cathédrale de Versailles
Merci à l’abbé Jean-Brice Callery à Cernay-la-Ville et Chevreuse
Je remercie également Thierry Delcourt pour son accueil et son interview sur Radio Courtoisie le 30 septembre 2018.
Octobre 2018
Dubaï
Il me faut repartir au Bénin. Je fais une escale « presque directe » à Dubaï.
Je suis accueilli chez Daphné et Thibaud pour une semaine mémorable.
Dubaï est construite en bord de mer
Ici tout est grand immense, énorme, incroyable. C’est l’extrême inverse du Bénin
Le Burj-al-Arab, le seul hôtel au monde à avoir 7 étoiles
Une ville lumière
Les tours immenses avec le Burj Kalifa de 830 m
Et juste à côté de la ville le ballet gracieux des flamants roses
En plein milieu du désert aride un magnifique rond-point avec du gazon.
On visite les « malls » (centres commerciaux immenses) comme un musée. On peut y passer la journée
On y fait des activités surprenantes. 32°C à l’extérieur !
Nous sommes bien dans un pays musulman : lors du ramadan les riches mettent le long de leur propriété des frigidaires remplis qui permettent aux plus pauvres de rompre le jeûne.
Les taxis roses sont conduits par des femmes et réservés aux femmes
Les rayons de charcuterie sont discrets au fond des magasins
Les Dubaïotes sont une minorité. Ils ont à leur service une foule d’Indiens et Philippins musulmans, hindous et chrétiens.
L’église Sainte Marie de Dubaï avec ses 50 000 pratiquants est la paroisse catholique la plus importante au monde. La messe dominicale s’étend sur 3 jours : le vendredi (jour férié musulman), quelques messes anticipées y sont déjà célébrées. Le samedi remplace pratiquement le dimanche pour les chrétiens, et le dimanche est un jour de travail normal où une minorité va à la messe.
Assistance d’une messe en semaine :
Tout ce personnel au service des dubaïotes est logé dans des "accommodations" ou résidences ouvrières.
Je n’ai pas eu de difficulté à me balader en soutane (tout le monde est en dishdash , la djellaba locale) et même, au contraire, j’ai eu beaucoup de compliments sur la coupe très stylée de ma soutane !
Il y a normalement interdiction de dire la messe chez des particuliers ou de faire des réunions religieuses. Il faut donc faire bien attention et tirer les rideaux.
Thibaud et Daphné ont organisé une très belle soirée avec des expats à qui j’ai pu présenter le projet du monastère de Boko. Merci pour la qualité de l’écoute et les belles rencontres faites ce soir-là.
La Providence faisant bien les choses, j’ai rencontré une personne travaillant dans l’achat de produits cosmétiques, à la suite de quoi il est maintenant question de faire faire en Chine des jolis pots pour conditionner le beurre de karité du monastère.
Comme les Versaillais sont vraiment partout, j’ai pu encore rencontrer Clotilde et Raymond et passer une très sympathique soirée libanaise. Et comme les Libanais sont encore plus vraiment partout je suis reparti avec des bons contacts à Cotonou. Merci pour cette très bonne soirée.
En fin de semaine petit tour à Abu Dhabi. Rencontre avec Laetitia et Raoul (encore des Versaillais)
Et visite du Louvre et ses magnifiques collections avec la mise en parallèle de différentes cultures.
Une femme avec enfant
Visite de la grande mosquée Cheikh Zayed d'Abu Dhabi
Je termine par un immense merci à Thibaud et Daphné qui m’ont accueilli si chaleureusement et m’ont fait partager leur vie de famille. Merci pour leur amitié.
Merci à la communauté française que j’ai eu le plaisir de rencontrer. Merci pour leur générosité pour le monastère.
Merci aux amis versaillais rencontrés pendant le voyage. Toujours de belles surprises.
Rwanda
Enfin je reprends l’avion pour le Bénin. Nous devions faire une escale rapide à Kigali. Par chance les conditions météo sont désastreuses, l’avion est détourné sur l’Ouganda et quand nous finissons finalement par atterrir à Kigali ma correspondance est déjà partie. La compagnie Rwandair me loge à l’hôtel, je récupère un visa et deux jours libres avant le prochain avion me permettant de visiter Kigali la capitale du Rwanda.
Quelques impressions :
Le Rwanda est en majorité catholique. Cela se voit : une petite bible sur ma table de chevet à l’hôtel.
Kigali est une ville très vallonnée et très verte
Il y a des vélos taxi
En moto, tout le monde porte le casque (chose inconcevable au Bénin)
Dans une paroisse, j’assiste à une messe et à un salut du Saint Sacrement
Au moment de l’élévation, puis après la messe lors de la bénédiction avec le Saint Sacrement, les fidèles applaudissent doucement Jésus.
Ils me regardent avec curiosité : au Rwanda aucun prêtre ne porte la soutane, chose inconcevable au Bénin.
Je visite le musée mémorial du génocide Tutsi. C’est effrayant. Comment un peuple peut-il arriver à de telles horreurs. Tout un travail de réconciliation nationale a été fait. Le coupable qui reconnait sa faute est pardonné. Il y a de très beaux témoignages.
Les rues sont propres. On m’explique que le dernier samedi du mois est le jour des travaux d’intérêt général. Au moins un membre par famille doit se rendre dans la rue pour nettoyer.
Retour au Bénin.
Et enfin retour au Bénin.
La saison des pluies se termine, on ramasse les derniers escargots pour la cuisine
Je reprends aussitôt mon service auprès des sœurs en leur assurant la messe selon la forme extraordinaire.
Les soeurs ont passé la saison des pluies aux champs et récoltent maintenant les arachides, le vanjou et le maïs.
L’année pastorale est relancée. Dans une réunion avec tout le clergé de Parakou, Monseigneur Pascal N’Koué commence à lire à voix haute une lettre sans vouloir nommer l’auteur :
(…) Nous devons admettre que nous ne voulons pas des Noirs. Que les Noirs aient une forme humaine, ne les rend pas humains. Les lézards ne sont pas des crocodiles même s'ils se ressemblent. (…) Vous savez tous que les Noirs ne peuvent pas se gouverner eux-mêmes. Donner leur des armes et ils s'entretuent. La seule chose que les Noirs savent faire, c'est du bruit, danser, épouser beaucoup de femmes, consommer de l'alcool, pratiquer la sorcellerie destructrice, abuser du sexe, se déguiser à l'église, se battre et discuter d'absurdités.
En écoutant l’évêque, je suis effrayé et un grondement se fait dans la salle. L’évêque continue sans faiblir :
Nous devons accepter que l'homme noir soit un symbole de pauvreté, d'infériorité mentale, de pauvreté et d'incompétence. Le nègre est si maladroit qu'il peut tout faire pour défendre sa stupidité. Donnez de l'argent au nègre pour le développement et il commencera à pratiquer la sorcellerie, haïr, tuer. Exploiter le pétrole et ils ne seront plus jamais en paix. (…) Les Africains passent leur vie à rêver éveillés. La race noire est une créature qui manque de vision à long terme. (…) Pour l'homme blanc, la pauvreté est une maladie, tandis que pour le nègre, la pauvreté est une norme.
Les Noirs chantent et applaudissent leurs dirigeants corrompus. Ils adorent leurs chefs religieux scandaleux comme s'ils étaient des dieux. Alors qui peut nier que le nègre est né mendiant, qu’il grandit comme un mendiant, tombe malade comme un mendiant et meurt comme un mendiant ? (…) Le corps des Africains est un terrain fertile pour toutes sortes de maladies dans le monde. Le noir n'a pas peur du sida. Je crois qu'être noir est une maladie grave et très difficile à guérir, même les prières sont insuffisantes parce qu'elles ne croient vraiment pas en Dieu. (…)
Il donne enfin la solution : le texte est attribué à Trump. Et aussitôt l’évêque précise « Et il a raison ! Trump, c’est un peu le fou du roi, il dit les choses n’importe comment, par dérision, à l’extrême, mais sur le fond il a raison. Il faut prendre la part de vrai dans le discours de Trump et se prendre en main. Le thème pastoral de l’année est donc « Chrétien, Jette tes béquilles et marche » et « Auto-financement de la mission d’évangélisation ». On arrête d’attendre tout de l’étranger et on met en place nous-mêmes ce qu’il faut !
Je reprends le chemin du séminaire où tous les jeudis je donne deux cours de liturgie, l’un d’initiation à la liturgie aux propédeutiques (séminaristes de première année), l’autre d’explication de la messe aux deux années de philosophie.
Cette année Monseigneur Pascal N’Koué m’a aussi nommé aumônier diocésain de la jeunesse. C’est une activité passionnante. Je rencontre les jeunes des chorales, des lecteurs, du Feu Nouveau, de la JEC (Jeunesse étudiante chrétienne) et tous me parlent de deux problèmes :
-les prêtres ne s'occupent pas d'eux et les délaissent au profit des vieux ! (C'est tout l'inverse de ce qu'on entend en France).
-Il faut les aider à trouver du travail ! C'est un problème crucial car il n'y a pas de travail. J'ai commencé à répondre "arrêter de chercher du travail, on n'en trouve pas, il faut en créer." Je me suis rapproché du bureau de la Caritas et nous allons essayé de mettre en place des projets de formation pour les jeunes pour les aider à être autoentrepreneur.
Mais surtout Monseigneur Pascal veut développer le scoutisme car après être passé à Versailles en particulier et en France en général, il trouve que c’est une vraie école de chefs. Il m’a donc nommé aumônier diocésain des guides et des scouts avec mission de développer le mouvement.
J'ai rencontré une cheftaine et lui ai posé quelques questions sur les méthodes pédagogiques. Un dialogue intéressant.
-Pourquoi les appelle t-on les jeannettes ? Parce que c'est une jeune fille de 19 ans, Jeanne d'Arc qui a fondé le mouvement en 1931.
-Est ce que les aumôniers sont présents ? Oui, il servent à faire peur aux paresseux.
-Quelles différences entre les scouts et les guides ? Chez les scouts il y a plus de tracasseries. Dés qu'on fait une bêtise, on se met à terre (on fait des pompes).
Arrivée de Monseigneur Aumonier à Parakou
Mais le magnifique cadeau de cette nouvelle année au Bénin est la visite fin octobre de Monseigneur Eric Aumonier.
Visite au grand séminaire de Gaah Baka.
Avec les professeurs et en arrière plan la chapelle Saint Louis offerte par les paroissiens de Notre-Dame des Armées de Versailles.
L'Archevêque de Parakou et l'évêque de Versailles en train de réciter le chapelet
J’ai pu présenter à Mgr Aumonier le chantier du monastère de Boko et lui parler de mes différentes missions.
Un immense merci à Monseigneur Aumonier pour sa sollicitude paternelle, au Père Bruno Valentin, à Albane et Patrick d’Hérouville pour ces beaux moments passés ici à Parakou.
Des petites nouvelles de la vie quotidienne :
Un foyer pour jeunes filles, tenu par des religieuses, a été un peu perturbé cette année. Deux des jeunes filles "ont été enceinté". La raison : quatre mois de grèves des professeurs dans les écoles publiques l'année dernière. L'oisiveté est la mère de ...
Le gardien de nuit du centre Guy Riobé où je loge pour l'instant a perdu son frère samedi dernier. Chez les musulmans, il faut enterrer presque le jour même. Il est donc venu dimanche matin au Centre demander de l'argent pour pouvoir enterrer son frère. Il voulait juste de quoi creuser le trou et faire un petit repas pour les amis. Il m'a demandé 5000 Fcfa pour tout cela, soit 7,6 € ! Il n'avait même pas cette petite somme en réserve. Cela m'aide à réaliser le niveau de vie des plus pauvres ici.
1er novembre fête de la Toussaint
Le cimetière est toujours rempli l'après-midi de la Toussaint. Après un temps de prière commune les prêtres passent bénir les tombes.
Certaines tombes sont toutes simples et témoignent du peu de moyen des familles
Les projets de construction du monastère à venir :
I. Grâce à l’arrivée d’un financement de la Conférence Episcopale Italienne (67 271 €) complété par l’association Notre-Dame de l’Atacora (15 000 €) je lance les chantiers pour :
- Installer une petite clôture de 750 m entourant les bâtiments. (Il restera à financer encore 400 m de cette petite clôture soit 21 811 € cf le devis pour 100 m de clôture de 2,5 m).
- Acquérir :
Un pétrin de 50kg et un laminoir pour la boulangerie des sœurs.
Un groupe électrogène pour la boulangerie.
Le matériel complet pour installer une miellerie. (Extracteur, maturateur, pressoir)
Vingt ruches confectionnées par un menuisier local.
Des panneaux solaires pour les 12 chambres déjà fonctionnelles.
II. Sans en avoir pour l’instant le financement j’aimerais cette année :
- Terminer la petite clôture (Il restera à financer 400 m de cette petite clôture soit encore 21 811 € cf le devis pour 100 m de clôture de 2,5 m - clic ).
- Faire un bassin de rétention des eaux au centre du terrain qui permettrait d’arroser les cultures pendant la saison sèche, de faire de la pisciculture et d'abreuver le bétail de la ferme du monastère. (cf le devis pour un bassin de 2 m de profondeur 91 358 € - clic )
- Lancer l'activité du beurre de karité en achetant les machines : Concasseur, Moulin à mouture humide, Torréfacteur manuel, Baratte motorisée, tout cela pour 6 847 €. (Je pense vraiment que le beurre de karité sera la source de l'autofinancement des sœurs).
III. Je cherche en France du matériel à donner.
- Deux petites anciennes cloches d'église à donner pour le futur clocher du monastère ( un exemple de cloche - clic )
- Quatre cuisinières à bois en fonte à donner (exemple de cuisinière à bois - clic )
IV - Et je vais constituer des dossiers pour le financement :
- Du réfectoire et de la cuisine
- D’un bâtiment pour abriter l’atelier de beurre de karité
- D’un bâtiment pour abriter la miellerie
- D’une grande clôture pour entourer l’ensemble des 43 ha.
Merci pour votre amitié, merci pour vos prières, merci pour votre générosité et l’aide que vous apportez à la construction du monastère.
Que Dieu vous bénisse et vous garde.
Abbé Laurent Guimon,
Aumônier des Sœurs Contemplatives de Jésus-Eucharistie
Chef de projet du monastère de Boko
Apiculteur en formation
Professeur de liturgie
Aumônier diocésain de la jeunesse de Parakou
« Ppppp » Pauvre Petit Prêtre Pécheur Pardonné, étonné de tout ce qui lui arrive !
Archevêché de Parakou BP 75, Parakou, Bénin
+229 61 78 09 39
+33 6 98 10 40 10 (Whatsapp)
laurent.guimon@catholique78.com